Encore terminé pour la sélection masculine de soccer du Canada dans sa tentative de qualification pour le mondial 2018 et encore une fois presque 2 ans avant l’événement en question. L’équipe devait terminer 2e ou 1re de son groupe de 4 composé du Mexique, du Honduras et du Salvador, mais les hommes de Benito Floro ont échoué, terminant 3es du groupe, devançant seulement le Salvador au final. Le Canada a pourtant bien joué mardi soir, gagnant le match 3-1 et du coup passant de 2 buts marqués à  5 dans le tournoi. Mais, sa qualification, l’unifolié ne l’a pas perdue mardi soir ou même vendredi soir passé, mais l’a perdu au Salvador il y a un bail et au Canada contre les Mexicains. Pour une équipe qui ne marque pas beaucoup de buts, de perdre 3-0 à domicile contre le Mexique est inacceptable. D’annuler au Salvador n’est pas honteux (Le Honduras l’a fait aussi), mais c’est dans la façon que le bât blesse. Ils avaient alors dominé la rencontre, mais ont manqué cruellement de réalisme et de sang froid devant la cage adverse et ils n’ont qu’eux à blâmer pour ces 2 points cruciaux échappés !

Pas de Coupe du monde donc pour le Canada d’ici 2022 au Qatar et plus de matchs compétitifs avant une bonne année voir plus. On repart donc le cycle et la cassette : » la prochaine sera la bonne ! », mais chaque fois, la prochaine n’est pas la bonne et l’espoir de voir l’équipe masculine disputer des matchs de coupe du monde un jour redevient bien mince. Chaque fois, c’est à recommencer et on fait le ménage dans tout l’organigramme, mais chaque fois, même résultat, même pas de « Hex », c’est-à-dire la dernière phase de qualification à 6 équipes et donc pas de coupe du monde. Mais que faudra-t-il donc pour que cela arrive en 2022 ou au plus tard en 2026 ? Se qualifier comme pays hôte ? Tentons de trouver d’autres pistes de solutions…

1— Avoir un plan clair avec les joueurs et les élever dans le programme.

Encore une fois lors des dernières années, on a pu voir des joueurs partir, arriver et repartir des joueurs sélectionnés régulièrement pour des raisons suspectes. On a vu des joueurs jouant dans des championnats de faible calibre comme la NASL ou simplement avec le fameux « Unatached » c’est à dire les joueurs qui ne jouent pour aucun club actuellement. Les bons jeunes joueurs tels que Larin ou Hoilett sont arrivés dernièrement et ils devront être là à chaque fois que l’équipe joue et grandir avec l’équipe. Des joueurs douteux au futur incertain devront rester à la maison et on devra faire confiance à des jeunes qui ont un véritable potentiel.

2— Les académies des 3 clubs de la MLS devront fournir plus de talents et Équipe Canada devra leur faire plus de place aussi.

On le sait avec l’Impact, les générations prochaines semblent prometteuses avec des joueurs comme Crépeau, Ballou-Tabla, Riggi, Choinière, etc. Ces joueurs devront dès maintenant faire partie du système d’équipe Canada et grandir avec la sélection, même chose pour les jeunes des 2 autres formations canadienne. Lors des derniers matchs de qualification, l’Impact n’avait aucun représentant qui a joué et avait seulement Crépeau sur le banc. Pour Vancouver, il y avait certes David Edgar et Marcel de Jong, mais ces derniers sont des joueurs qui se sont joints récemment au club alors que pour Toronto, il n’y avait que Tossaint Ricketts qui est aussi une signature récente du club… bref, très insuffisant ! Où sont les Jackson-Hamel, Wandrille Lefèvre, Ashtone Morgan, Jonathan Osorio, Jordan Hamilton, Russel Teibert, Fraser Aird et Kianze Froese de ce monde ? Ces joueurs devraient être avec la sélection et former un groupe uni pour le futur avec les quelques jeunes de qualité qui traînent ici et là ailleurs dans le monde.

3— Soccer Canada devra forcer la main de la MLS pour qu’un joueur de nationalité canadienne ne compte pas pour un poste international dans les équipes américaines du circuit.

Je sais que les Américains sont chauvins et ont de la difficulté à prendre un Canadien au lieu d’un américain, mais c’est encore pire lorsque ceux-ci prennent une place de joueur international. Lorsqu’un joueur de nationalité canadienne a du talent, laissez-moi vous dire que plusieurs formations seraient plus enclines à les prendre pour améliorer leur équipe sans cette règle stupide.

4— Augmenter le minimum de joueurs canadiens pour l’Impact, les Whitecaps et le Toronto FC.

Soyons sérieux ici, un roster MLS peut être composé de 28 joueurs au maximum et actuellement, je crois que ce quota est à 4 joueurs minimum. Imaginons ce chiffre à 12 au lieu de 4, cela laisse non moins de 16 places pour des joueurs d’origines autres que canadienne. Prenons encore une fois l’Impact par exemple. Les Canadiens de l’équipe sont Lefèvre, Crépeau, Choinière, Bernier, Gagnon-Laparé, Bekker et Jackson-Hamel. Pour monter à 12, il manquerait donc 5 joueurs. Vous allez vraiment me dire qu’il n’y a pas 5 joueurs dans l’Académie ou ailleurs qui pourraient prendre la place des Mallace, Ontivero, Kronberg, Fisher, Venegas ou Dia ? Rapidement comme ça, je pense aux Riggi, Ballou-Tabla, Meilleur-Giguère, Béland-Goyette, Charbonneau ou Lincourt-Joseph. Il y aurait possibilité aussi de rapatrier des joueurs comme Samuel Piette par exemple. 12 peut paraître un gros chiffre, mais je verrais même personnellement un 14 pour que la moitié de l’alignement soit de nationalité canadienne.

5— Un coach et une direction jeune et dynamique.

Bien beau Benito Floro, il a une feuille de route et de l’expérience, mais ça prend de la fougue, de la passion et un coach qui aura le projet à cœur à long terme. Je ne connais pas assez les jeunes entraîneurs  du Canada, mais un gars comme Dos Santos a ce genre de profil. Il faut aussi un organigramme jeune et dévoué. L’embauche de Jason De Vos est un bon pas dans cette direction, mais il en faut plus et il faut qu’ils aient les coudés franches et une liberté intéressante pour agir.

6— Éventuellement un championnat canadien*.

L’impact, les Whitecaps et le Toronto FC sont là pour rester en MLS, mais un championnat canadien de calibre moindre devra voir le jour un de ces quatre. Les équipes comme Edmonton et Ottawa devront être jointes par d’autres villes du Canada telles que Québec, Calgary ou Halifax. Ces équipes devront être modestes et ne pas être là pour l’argent, mais bien pour développer le foot au Canada. Un tel championnat n’attirerait pas des tonnes de partisans au début, mais avec un calibre intéressant, je serais curieux de voir le nombre de partisans qui iraient voir les matchs pour observer du foot pas cher de qualité avec beaucoup de joueurs canadiens de demain

7— Plus de matchs amicaux.

Le Canada devra mettre de l’argent pour que les joueurs soient plus souvent ensemble et disputent des matchs de bon niveau. Il ne faut pas se le cacher, avec le calibre que montre la sélection masculine, même un match amical contre le Luxembourg serait un bon test… Les dirigeants doivent trouver des façons de les faire jouer le plus souvent possibles contre des adversaires variés qui ne coûteraient pas chères à organiser. Il faudra être créatif pour dépenser logiquement sans lancer l’argent par les fenêtres.

Bref, il y a du travail à faire ! Ces choses ne prennent pas 1 an à mettre en place, mais si elles ne sont jamais mises de l’avant, on tournera toujours en rond et même si on aura parfois de bons moments, l’équipe retombera rapidement dans ses mauvaises habitudes faute de stabilité et de plan. D’autres points peuvent être importants, mais n’ont pas été mentionnés ici, si c’est le cas, faites-le-moi savoir par twitter au @jamessimoneau ! Merci


Cet article a été rédigé par Borat Simoneau

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