Oui à une équipe réserve.

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Crédit: RDS

Depuis l’arrivée de Rémi Garde pour la saison 2018 et même lors des dernières conférences de presse, les hauts dirigeants de l’Impact de Montréal mentionnent le possible retour d’une équipe réserve. En revanche, il faut bien comprendre à quel point cet ajout est important.

Pour commencer, parlons de la solution de secours que Montréal a présentement: les prêts. Les prêts sont généralement réservés à des joueurs plus âgés en recherche de temps de jeu. Ce sont des joueurs qui après avoir fait le grand saut dans l’équipe A n’arrivent pas à s’imposer et tentent de retrouver confiance. Ce genre de prêt, serait par exemple utile à Jackson-Hamel qui est en manque de temps de jeu. Il aurait pu être envoyé en prêt dans une équipe où il serait titulaire indiscutable. Le meilleur exemple récent est celui du gardien Maxime Crépeau. À 25 ans, les joueurs ont terminé leur phase de transition entre l’académie-équipe réserve-équipe A, il leur faut alors du temps de jeu.

Le plus gros problème avec les prêts dans les championnats nord-américain, est que les joueurs perdent de la visibilité auprès de leurs entraîneurs de l’équipe première. Nous avons déjà entendu des joueurs se plaindre de ne jamais être regardé par un membre du staff de l’Impact lors de leurs matchs à Ottawa par exemple. Comme nous n’avons pas d’équipe réserve, les jeunes joueurs sous contrats à l’Impact de Montréal sont envoyés en prêt pour accumuler du temps de jeu, mais ils ne sont jamais observés. Cela m’amène à expliquer l’importance de l’équipe réserve.

Tout d’abord, peu importe la ligue où elle évoluera, l’équipe réserve doit être basée au centre Nutrilait. L’objectif principal de l’équipe réserve sera d’introduire de jeunes joueurs de l’académie ou ceux repêchés au Draft à un environnement professionnel tout en restant proche du staff technique de l’équipe première. Des joueurs comme Mathieu Choinière, Thomas Meilleur-Giguère, Amar Sejdic et Clément Bayiha pourraient ainsi évoluer au sein d’une même équipe.  

De plus, Kevin Gilmore a parlé « d’identité ». Ce terme est très vague, en revanche il peut être très précis pour un aspect qui nous intéresse: le style de jeu. L’équipe réserve pourra travailler en coopération avec l’équipe première pour installer un système de jeu bien défini qu’on retrouvera à la fois chez les jeunes, mais aussi en MLS.

Bien évidemment, l’équipe réserve servirait aux joueurs revenant de blessure à retrouver du temps de jeu. Être prêt physiquement après une blessure c’est une chose, cependant les joueurs doivent se réhabituer aux jugements des trajectoires et retrouver leurs repères sur la pelouse. Chose plus difficile de faire quand tes premières minutes se font en MLS.

En bref, il manque une marche à l’escalier de l’Impact de Montréal. Le grand saut vers la MLS est présentement trop haut pour de nombreux jeunes. Ils veulent jouer, que l’Impact leur donne l’opportunité de porter les couleurs qu’ils ont choisi.