Ça y est. Le premier tour a livré son verdict. Après deux semaines de compétition, la moitié des équipes est rentrée chez elle pendant que la seconde moitié poursuit l’aventure. Dans un premier temps, arrêtons-nous sur les groupes A, B, C et D. Démarrons par le groupe du pays organisateur.
Bombardé favori principal du tournoi, le Brésil a assumé son statut. Leaders du groupe avec 7 points, les hommes de Scolari n’ont pour autant pas convaincu. Certes, les victoires face à la Croatie et le Cameroun étaient spectaculaires. Oui, Neymar assume son rôle de sauveur de la nation avec ses 4 buts inscrits. Cependant, la défense ne rassure pas, le milieu de terrain n’est pas complémentaire et le poste d’avant-centre fait toujours autant débat. En terminant second, le Mexique a une nouvelle fois fait parler son expérience. Qualifiée pour la sixième fois consécutive pour le second tour d’un Mondial, la bande à Rafa Marquez a réalisé des matchs pleins avec notamment un Ochoa déterminant. Écartés du tournoi suite à deux défaites, les croates ont déçu. Pas assez impliqués sur 90 minutes, ils ont gâché la possibilité de réaliser quelque chose de grand. Enfin, avec un zéro pointé et 9 buts encaissés en 3 matchs, le Cameroun est rentré dans l’histoire. Avec le bonnet d » âne qui va avec…
Dans le groupe B, les deux places qualificatives paraissaient destinées au champion du monde espagnol et au malheureux finaliste de 2010., les Pays-Bas. Si ces derniers ont enchanté ce premier tour avec leur jeu alléchant et débridé, l’Espagne a coulé. Usés physiquement et mentalement, les partenaires d’Andres Iniesta ont conclu le cycle victorieux par une décevante troisième place éliminatoire. Profitant de ces atermoiements, le Chili a encore étonné positivement. Schéma en 3-5-2, jeu en mouvement avec un duo d’attaque tonitruant Alexis Sanchez-Eduardo Vargas, défense très bien organisée et gardien de but de haut niveau ont été les ingrédients de ce Chili 2014. En terminant premiers avec trois victoires, les Néerlandais ont impressionné. La complicité de Robben et Van Persie, une forte adaptabilité tactique et un état d’esprit remarquable ont permis à cette sélection de s’imposer comme un favori à la victoire finale. Un mot sur l’Australie, qui malgré son bilan final de 0 point a vendu chèrement sa peau. Comptant un Tim Cahill toujours aussi affûté dans ses rangs, les Socceroos sortent la tête haute de cette Coupe du Monde.
Le groupe C était le plus ouvert de la compétition. Légèrement favorite, la Colombie a terminé première sans sourciller. 3 victoires en 3 matchs. 9 buts inscrits pour deux encaissés, la sélection colombienne se positionne comme un outsider dangereux. Portés par un James Rodriguez étincelant et une ligne d’attaque exceptionnelle, les hommes de José Pekerman peuvent réaliser l’exploit historique d’atteindre les quarts de finale voire plus si affinités. Derrière l’épouvantail colombien, la lutte pour la seconde place était plus qu’ouverte. Qualifiée jusqu’à la 93e minute du dernier match, la Cote d’Ivoire a laissé une opportunité incroyable de voir enfin le second tour. Butant sur une Grèce toujours aussi redoutable, les partenaires de Didier Drogba ont vécu un dénouement douloureux. À l’inverse, les grecs ont su profiter des failles des ivoiriens pour se qualifier pour les premiers 8es de finale de leur histoire. Difficiles à manœuvrer, il ne faudra pas les prendre à la légère. Un mot sur le Japon. Décevants derniers du groupe, les hommes d’Alberto Zaccheroni ont donné le sentiment de ne pas être au niveau. Dommage pour le champion d’Asie…
Le fameux « Groupe de la Mort » a accouché de la plus grosse surprise. Lors du tirage au sort, le modeste Costa-Rica semblait la victime désignée. Toutefois, la victime s’est muée en carnivore. En s’imposant successivement face à l’Uruguay et l’Italie, la sélection de la zone Concacaf a étonné tous les observateurs. À première vue limitée, cette formation est particulièrement difficile à déséquilibrer. Ne cherchez plus la véritable surprise, c’est eux! Le second qualifié est un habitué. Quatrième de l’édition de 2010, l’Uruguay s’est qualifié en forçant la décision lors de l’ultime match contre l’Italie. Toujours aussi rugueuse et rageuse, la Celeste est un cauchemar pour ses adversaires. Cependant, la suspension record de son meilleur joueur, Luis Suarez aka El Pistolero, risque de peser très lourd pour espérer un parcours similaire à la dernière coupe du Monde en Afrique du Sud. Finalistes du dernier Euro, les Italiens se sont littéralement manqués. Défaits par le Costa-Rica et l’Uruguay après avoir battu et dominé l’Angleterre, la Squadra Azzurra restera comme l’un des plus gros flops de ce Mondial. Enfin, une nouvelle fois, l’Angleterre a déçu. Incapable de remporter le moindre match, la sélection anglaise a justifié son éternel statut de perdant magnifique.
À la lecture de ce premier bilan, beaucoup de surprises et un nombre important de favoris au tapis. Les clés du succès d’une coupe du Monde réussie ?