Un calendrier 2026 qui ne laisse aucune marge au CF Montréal

0
0
cf montreal calendrier

En février prochain, le CF Montréal entamera sa campagne 2026 par une séquence à l’extérieur : six matchs de suite hors de ses bases, un schéma éprouvant déjà expérimenté en 2025, mais avec une rencontre de moins à surmonter cette fois-ci. Ce démarrage reste un risque majeur pour une équipe souvent en difficulté pour combler un retard au classement. Selon plusieurs sources proches du club, la pression est palpable afin d’être prêts dès la reprise, dans un contexte où les automatismes collectifs tardent généralement à s’installer durant l’hiver québécois.

Le calendrier 2026 a été dévoilé dans la foulée de la saison précédente. L’attente au Stade Saputo prendra fin le 11 avril, avec une ouverture locale face à Philadelphie. Les Union débarqueront avec le statut de champions du Supporters’ Shield 2025, fruit d’une remarquable constance tactique et physique. Montréal a souvent peiné face au pressing et à la stabilité structurelle de cet adversaire : ce rendez-vous servira donc de test précoce pour la capacité montréalaise à rivaliser dans l’intensité du pressing et la gestion de la relance défensive.

Par ailleurs, plusieurs rencontres en début et fin de saison restent sans horaire confirmé, la MLS consultant encore les diffuseurs pour déterminer si les affiches hivernales se tiendront l’après-midi ou en soirée. Ce paramètre, non négligeable pour la préparation des joueurs comme pour l’affluence au stade, pourrait peser sur l’ambiance et la récupération physique.

Comme toute la ligue, Montréal observera une pause de sept semaines entre le 25 mai et le 16 juillet pour le Mondial. À la reprise, le club accueillera Toronto pour un derby électrique : l’une des premières rencontres du retour, mais un statut partagé avec d’autres équipes puisque la ligue a fixé plusieurs matchs le même soir. Ce type de longue coupure n’a historiquement pas souri au groupe montréalais ; reprendre par un Clasique ne simplifie pas la gestion du momentum.

L’été sera marqué par deux affiches médiatisées : Miami fera le déplacement à Montréal sans deux piliers, Jordi Alba et Sergio Busquets, retraités après 2025. L’identité du onze floridien reste incertaine, même si Lionel Messi est bel et bien de retour sous la tunique rose. Quant au Galaxy, il se présentera le 22 août fort d’une histoire prestigieuse mais aussi d’une saison 2025 catastrophique, conclue au dernier rang malgré le titre MLS Cup acquis en 2024. Ce contraste fait de leur visite un test plus révélateur de la progression montréalaise que du prestige nominal de l’adversaire.​​

Montréal bénéficiera par ailleurs de trois séquences de trois matchs consécutifs à domicile, une rareté dans une ligue où les calendriers sont généralement très dispersés. Il s’agira pour le club de capitaliser sur ces fenêtres favorables, alors que le sprint final, dès début octobre, alignera une succession d’adversaires directs pour la qualification en séries. En cas de présence en éliminatoires, les conditions hivernales risquent de se durcir : la dernière journée de saison régulière est prévue le 7 novembre, mais jouer au-delà exposerait joueurs et staff à des enjeux de froid, de terrain et de gestion de la charge.

Ce calendrier 2026 n’offre ni avantage décisif ni réelle injustice : il expose simplement Montréal à ses défis structurels les plus récurrents. Tout l’enjeu résidera dans la capacité du club à réussir son entrée, à capitaliser sur les séquences à domicile et à trouver enfin la régularité qui a trop souvent fait défaut. Restera à voir, cette fois, si Montréal courra derrière ou avec la saison.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here