Canada-Honduras : Faire oublier le fameux 8 à 1

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Deux médailles de bronze consécutives, des victoires face à l’Allemagne et la France, une percée du top 5 mondial. Les bonnes nouvelles s’enchaînent pour l’équipe nationale canadienne féminine, qui fait les manchettes et affiche la meilleure forme de son histoire.

Mais qu’en est-il de l’équipe masculine? À l’aube de deux matchs cruciaux qui pourraient propulser les Canadiens au 5e et dernier tour des qualifications pour la Coupe du Monde 2018, regard sur une formation qui cherche à progresser.

Retournons 4 ans en arrière, aux qualifications de la dernière coupe du monde. Avec 3 victoires, 1 nulle et 1 seule défaite, le Canada est en bonne position pour passer au dernier tour, mais comme cette année, l’unifolié doit se déplacer au Honduras et y obtenir un bon résultat afin de consacrer sa place.

Certains d’entre vous se rappelleront peut-être de la suite de l’histoire. Une raclée, une volée, utilisez le synonyme que vous voulez. Le genre de défaite dont il est difficile de se relever...

Oui, c’est difficile à regarder.

C’était il y a déjà 4 ans, et même si les deux équipes ont bien changé, le scénario n’est pas si différent.

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Les défaites de 2 et 3 à 0 face au Mexique font pour le moment mal à nos représentants qui doivent se contenter d’un différentiel de -4, mais le Honduras doit toujours se rendre à l’Azteca pour son dernier match où il risque fort de prendre une débarque au niveau du différentiel.

Pour son dernier match, le Canada recevra quant à lui le Salvador, un match qu’il devra absolument gagner. Mais une chose à la fois, car si le Canada veut continuer de rêver à une première qualification parmi les meilleurs au monde depuis 1986, il devra obtenir un résultat dès vendredi.

Le Canada présente un bon alignement, qui a vaincu ce même Honduras 1 à 0 à Vancouver l’année dernière, mais peuvent-ils répéter sur la route?

Les joueurs canadiens proviennent de clubs un peu partout dans le monde, de la Norvège à l’Espagne en passant par l’Amérique. Le hic, c’est que la plupart d’entre eux jouent soit en division inférieure ou ne font pas partie intégrante du cœur de leur alignement. Dans un match aussi important pour les deux équipes, l’expérience de grands matchs sans lendemain est un atout précieux qui pourrait être à l’avantage des Honduriens.

Si le Honduras n’est plus l’équipe dominante qu’elle était il y a 4 ans, plusieurs joueurs de la formation évoluent dans leur championnat national et sont donc des cadres de leur équipe. Ils sont habitués aux matchs de grande envergure, bruyants, sous le soleil chaud de l’Amérique centrale.

C’est ainsi que les Hutchison, Hainault, Ricketts, Edgar et Ledgerwood, qui étaient tous présents lors de la débandade canadienne au Honduras, seront extrêmement précieux pour  l’entraîneur Benito Floro dans la préparation de ce match.

Pour que la prochaine génération de joueurs, menée par le striker Cyle Larin, arrive à s’imposer et à se bâtir une confiance et une synergie qui a toujours manqué aux anciens, ils doivent demeurer calme dans ce genre de matchs et être en mesure d’aller chercher un résultat. Cette fameuse expérience semble si importante à la troupe de Floro que le capitaine de l’équipe Julian De Guzman, qui joue en NASL à Ottawa, accompagnera l’équipe pour ce voyage même s’il est toujours blessé.

Dans cette optique, la non-sélection de Will Johnson, milieu du TFC habitué de représenter son pays, a de quoi surprendre. Un vétéran qui peut encore dominer, ancien capitaine à Portland et ayant vécu le fameux 8 à 1, il aurait pu être utile au Canada et son absence est curieuse.

Les jeunes joueurs comme David Hoilett, Doneil Henry ou Samuel Piette tendent à devenir des cadres de la sélection et seront fort utile vendredi soir, mais une réussite ou une défaite canadienne passe par les pieds de Larin. Arrivera-t-il enfin à transposer ses prouesses floridiennes sous le maillot blanc et rouge? Il tarde à le faire jusqu’à maintenant, mais peut-être s’ennuie-t-il simplement de Kàkà… Pour que l’équipe avance dans le tournoi, Larin doit marquer!

Un bon résultat face au Honduras et les espoirs de passer au prochain tour seraient plus que réels. Un match à ne pas manquer, où les deux équipes ont besoin d’aller chercher des points, et où le Canada voudra oublier le douloureux souvenir du 8 à 1. Vendredi soir, 19 h!

On en rediscute ensuite?

Bon match!


Ce texte a été rédigé par Julien Tardif

Bio de Julien: Montréalais, étudiant, amoureux du sport et supporter de l’Impact de Montréal. Chroniqueur au

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