De la “fameuse” génération 87 il est le seul qui reste aujourd’hui en équipe de France. Une génération talentueuse gâchée par on ne sait quelle raison. Certains y ont vu un problème d’éducation, d’autres montrent du doigt l’entourage, et les plus cool parlaient de l’incapacité de leurs club à avoir géré le succés de leurs joueurs. De retour de l’Euro 2004 U17 avec le trophée, ils se sont tous vus proposer des contrats pro (et le bling-bling qui va avec…) dans le but de les conserver le plus longtemps possible voire de faire une plus value. Certains ont bien géré, d’autres pas. Inutile de citer Nasri, Ben Arfa, ou Menez… on ne parlera que de Karim Benzema.
Du talent
Il sait tout faire. Il est rapide, technique, puissant, précis, et bon de la tête. La Ligue 1 fut un excellent tremplin pour lui. Les étrangers ont coutume de dire que la L1 est un championnat physique où il est compliqué de s’imposer dans la surface, pourtant… lors de la saison 2007/2008 il termine meilleur buteur en inscrivant 20 buts à tout juste 20 ans ! Il était le fer de lance d’une attaque lyonnaise qui dominait la France et fit douter pas mal de cador en Europe à cette époque. Un fierté pour la formation lyonnaise et l’espoir de revivre une période dorée en équipe de France. L’après Zidane était annoncé dans toutes les colonnes de tous les journaux français voire internationaux.
Dominant en France, brillant en Ligue des champions c’est Zidane himself qui chuchota le nom de Benzema aux oreilles de la direction des merengue. Zizou veut et exige que le prodige lyonnais fasse ses armes et grandissent au sein du Réal Madrid. Karim ne mettra pas 107 ans a se décider pour marcher sur les traces de ses 2 idoles Zidane et Ronaldo.
On a coutume de dire qu’il ne faut pas rêver sa vie mais plutôt vivre ses rêves, et bien Karim vit un rêve éveillé ! Un job de rêve, dans une entreprise de rêve, entouré de collègues de rêve, et participe à des réunions de rêve ! Qui peut en dire autant chaque lundi matin quand il ferme la porte de chez lui pour aller au taf ?
Seulement, ce rêve… il a mis un peu de temps a le “digérer”. Temps d’adaptation classique, mais aussi victime de la bonne bouffe parait-il ! Souvent considéré en surcharge pondérale pour justifier ses mauvais résultats il devra faire face aux moqueries dans les médias. Quand t’arrives dans ton nouveau clubs… d’autant plus quand c’est le club de tes rêves… ce genre d’obstacles ça fait toujours mal “à la motivation”. Et c’est précisément là qu’il à été fort ! Sur le mental ! Parcequ’au final, Benzema c’est qui autour de tous ces galactiques ?? N’importe qui aurait laissé tombé. Benzegoal va enchaîner les matches et saisir toutes les chances qui lui sont offertes. Après une première saison au Réal de 27 matches pour 8 buts inscrits, c’est 4 saisons avec le géant d’Europe avec des stats plus qu’honorable que l’international tricolore va offrir ! 15, 21, 11, et 17 buts par saison. Avec Madrid, Karim à inscrits 112 buts en 235 pour 71 passes décisives. Et exister à côté de Cristiano Ronaldo ce n’est pas ce qu’il y a de plus simple. Qui peut douter de lui ?
L’équipe de France
Un doute il y en eu. Et un gros même. Redoutable en club et muet avec les bleus. Il n’en fallait pas plus pour remettre en question tout ce qui avait été fait par le bonhomme. Avec le maillot bleu il n’a marqué qu’a 19 reprises. Aujourd’hui Karim à l’un des ratios (0,29) les plus faible de l’histoire des buteurs de l’équipe de France. Il est resté 1222 minutes sans marquer. Plus de 13 matches sans faire parler la poudre ! Malgré cela les bleus se sont qualifiés. Dans la douleur, mais qualifiés. Et le Benzema 2014 à retrouvé le chemin des filets face à l’Australie et les Pays-Bas ce qui est une bonne nouvelle pour jouer les premiers rôles au Brésil.
Le groupe E annonce du fil à retordre pour les bleus et Benzema. La Suisse et l’Equateur se montrent assez costaud pendant les matches de préparation. Le Honduras parait plus abordable. En revanche, le gros morceau devrait venir de la Suisse qui mise sur une très belle génération à l’instar de la Belgique. Rappelons tout de même que la Suisse, même si l’équipe a été remaniée depuis 2006, est le seule équipe à ne pas avoir encaissé de but lors d’une coupe du monde. Pas de doute le coffre fort est bien en Suisse. Rassuré sur ses capacités à scorer le vainqueur de la dernière ligue des champions, aura l’opportunité de briser le verrou, de lancer les bleus dans l’aventure et déclencher la vague des supporters bleus.