Nommé par Joey Saputo comme le président de l’Impact de Montréal, Kevin Gilmore a tout un défi devant lui.
Mais il voit ce défi comme opportunité, celui qui a travaillé 25 ans dans le domaine du sport, médias et divertissement avec notamment Disney Sports Enterprises et le Club de hockey Canadien.
J’utilise le mot chantier différemment que prévu sachant que je préfère réfléchir aux processus que Kevin Gilmore doit passer à travers pour éventuellement établir des objectifs clairs et tangibles (vente de billets, revenus, etc..) et les atteindre.
Voici mes 3 chantiers.
Faire le statut
Avant d’entreprendre toute nouvelle initiative, programme et concept, Kevin Gilmore va devoir travailler beaucoup avec les gens du club afin de savoir ce qui se fait en ce moment.
Hey @sofianebenzaza …. plus j'écoute @kgilmore88 …. plus je crois que #CCPP n'a plus raison d'être. #IMFC pic.twitter.com/fvvcczqson
— Nilton Jorge (@NiltonJorge) January 22, 2019
En prenant le temps de bien exprimer le statu quo et l’impact d’y rester va aider à mieux façonner le futur proche et au-delà. Avec une histoire de 25 ans, l’Impact de Montréal a été une institution du soccer nord-américain, mais depuis son entrée en MLS, le club semble plus être une sorte de dinosaure moderne tellement que la ligue évolue à une vitesse exponentielle.
La décision de Joey Saputo de désigner un exécuteur de sa vision est la meilleure chose qu’il a pu faire pour le club et Kevin Gilmore va hériter du passé du Bleu-Blanc-Noir pour lui construire un futur viable.
Établir une vision
S'il fallait retenir une chose de la nomination de Kevin Gilmore à la présidence de l'Impact de Montréal.
#IMFC #MLS #KevinGilmore pic.twitter.com/H4n9BlibQI
— KAN FC ⚽ (@kanfootballclub) January 22, 2019
Les affaires qu’on voit comme des obstacles .. des road blocks..je veux qu’on ARRÊTE de se dire que nous sommes dans un petit marché.
En voulant sortir de ce complexe d’infériorité par rapport aux Canadiens de Montréal , par exemple , l’importance de comprendre la situation actuelle de façon objective et systématique est encore plus importante.
Ensuite la vision pragmatique avec des balises tangibles est nécessaire après avoir identifié le statu quo, le ” As Is”. Je m’attends quand même à voir une vision assez cavalière et agressive du côté de Kevin Gilmore, peut-être va-t-il établir un BHAG pour l’organisation dont il va prendre les rênes.
Un “Big Hairy Audacious Goal” ou un But hautement audacieux et grandiose pourrait être établi à l’interne et va définir une vision claire, tangible , quantifiable qui sera fixée dans le temps. Par exemple, on veut vendre 18,000 billets de saison d’ici 2020.
Le club va devoir se donner les moyens d’atteindre ses objectifs, des objectifs clairs à l’interne quoiqu’il arrive.
Rattraper le retard
” 40% des fans MLS ont moins de 35 ans” est la réponse qu’a donnée Kevin Gilmore lorsque Moe Khan de TSN 690 lui pose la question qui tue : comment attirer les milléniaux au Stade Saputo?
Gilmore est déjà conscient de la relation privilégiée qu’a la MLS avec une démographie plus jeune que celle de la NFL et la NBA et il veut en profiter . Il pense déjà à connecter avec tous les fans de l’Impact de Montréal, mais insiste sur l’importance d’avoir un “reach” beaucoup plus digitale ; c’est à dire parler aux fans sur les plateformes sur lesquelles ils consomment.
Voyant le succès fulgurant d’Atlanta United, champion MLS 2018, qui a su attirer une population assez diversifiée , ce genre de succès ouvre les yeux au reste de la ligue.
L’Impact de Montréal a du kilométrage à rattraper pour revenir au point zéro pour ensuite rattraper le retard, s’établir comme un grand marché et devenir chef de file.
C’est mieux de mener la parade que de la suivre.
(Merci Mike Miller pour l’inspiration)