Le FC Montréal s’améliore dans la douleur

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Les résultats du FC Montréal sont diamétralement opposés au jeu intéressant offert par le jeune club USL.

Avec une fiche de 2-18-1, le club USL de la métropole ne pète pas le feu mais la fiche ne raconte pas toute l’histoire. Certains d’entre vous viennent de découvrir David Choinière et Ballou Jean-Yves Tabla durant le match amical de l’Impact de Montréal face à l’AS Roma. D’autres sont à chaque match du FC Montréal au complexe sportif Claude-Robillard et connaissent par coeur le schéma tactique élaborée par Philippe Eullaffroy et son staff.

Au delà du résultat, ce qui reste important et primordial pour la compétitivité, le FC Montréal est en train de construire un vrai projet de jeu. Un questionnement légitime se pose autour de la compétence de Philippe Eullaffroy qui mène un bateau qui semble couler. Mais tout est une question de perspective, d’objectifs et de ” mission statement ” comme on pourrait lire dans le Harvard Business Review.

Si certains exigent le licenciement immédiat d’Eullaffroy en tant qu’entraineur-chef du FC Montréal, d’autres s’assoient autour d’une table virtuelle afin de parler des vraies affaires. Ayant eu la chance de participer au panel organisé par Tristan D’Amours, j’étais soulagé de voir que mes collègues Tristan, Arcadio et Kevin partagent la même vision du long-terme vis à vis le futur du FC Montréal.

Car il ne faut jamais oublier que le FC Montréal est le produit de plusieurs années de travail, de filtres, de sélections à travers plusieurs catégories de jeunes. Ce produit est le capital joueur qui s’essaie  et apprend contre d’autres équipes professionnels USL pour seulement la 2e fois. La particularité du FC Montréal est que dans la conférence de l’Est, Eullaffroy est quasiment le seul entraineur-chef qui est aussi directeur de l’Académie.

D’où l’importance du double rôle de Philippe. Combinant sa soif de vouloir coacher tout en gardant une main mise sur la machine bien huilée qu’est l’Académie, il est le candidat parfait pour mener le bateau. La structure organisationnelle de cet institut est un des fleurons d’un club qui a su, à travers et grâce à Joey Saputo, investir temps et argent pour développer le futur.

Si on parle du prodige Ballou ou de la pépite Choinière, le talent inné de ces joueurs ne s’est pas développée par immaculée conception, Dans un monde de consommation rapide et de résultats instantanés , dont j’en fais partie, aujourd’hui semble déjà être trop tard.

Et ce travail de fond requiert une structure forte, bien financée qui sera capable d’offrir tout ce qui est de mieux pour pouvoir produire la futur star du club, le prochain joueur désigné du club qui serait un enfant de l’institution. Comme objectif, c’est tangible , ambitieux mais surtout réalisable.