Les rivalités sont une composante essentielle du sport dans le sens qu’elles élèvent l’intérêt de toute compétition que ce soit en France, au Canada, en Afrique ou ailleurs.
Probablement rien d’autre dans le sport ne réussit à intriguer et galvaniser autant que la rencontre de deux équipes qui se détestent. Cela définit également comment les partisans, les analystes et surtout les joueurs et les coachs voient leur sport dans sa globalité, surtout d’un point de vue historique.
À travers ses 19 années d’existence de Ligue majeure de soccer, il y’a eu des rivalités intéressantes qui se sont développées à travers le championnat. La plupart d’entre elles sont géographiques. D’autres sont la conséquence de la répétition de matchs à enjeux avec des rencontres dans les séries. Quelques rivalités MLS datent même d’une période où la ligue n’existait pas encore, prenant leur source en NASL dans les années 70′ et années 80′.
Le magazine LWOS Footy a dressé la liste des rivalités les plus excitantes et à même de porter le soccer américain vers des sommets inégalés. Ce qui distingue ses rivalités MLS de celles des autres compétitions américaines est le fait qu’elle n’implique pas seulement deux équipes. Il y’a même une future rivalité qui a le potentiel d’être la plus intense lorsqu’elle commencera en 2015.
MLS Derby
CASCADIA CUP – Portland Timbers, Seattle Sounders, Vancouver Whitecaps
Affirmer qu’il y’a un niveau de mépris élevé entre les trois groupes de partisans, particulièrement entre la Timbers » Army et les Emerald City Supporters, est un euphémisme. Les partisans des Timbers de Portland ont posé une affiche à Seattle affirmant leur titre autoproclamé de « Ville américaine du Soccer ». En 2009, durant un match de la Coupe des États-Unis de soccer la Lamar Hunt U.S. Open Cup, le joueur de Sounders Roger Levesque marque un but rapide dans le match et se moque des partisans de Timbers dans une célébration imitant un arbre qui tombe.
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Les équipes se sont partagé les 3 éditions de la Cascadia Cup depuis qu’elles sont en MLS. Le trophée de 2013 fut le plus disputé, avec Vancouver le remportant par 2 points devant Seattle et Portland. Pour en apprendre plus sur cette rivalité, lisez l’article de Roger Cleaves.
401 DERBY – Toronto FC, Montréal Impact
Baptisée selon l’autoroute qui relie ces deux grandes villes canadiennes, cette rivalité trouve sa racine dans les ligues mineures quand les Toronto Metros et le Montreal Olympique commencent à jouer en 1971. La franchise de Montréal cesse ses opérations en 1974, empêchant ainsi la rivalité de se développer pleinement. Le derby renaît brièvement lors que l’Impact de Montréal et le Lynx de Toronto rejoignent la A-League dans les années 90′. Deux facteurs empêchent la rivalité de gagner en intensité. Le calendrier des matchs qui ne prend pas en considération les réalités locales (cf : l’article de John Richan). L’autre facteur est la performance en dent-de-scie des deux clubs canadiens. En prenant en considération la passion des deux groupes de partisans des clubs respectifs, les Red Patch Boys de Toronto et les ultras de Montréal, il est évident qu’il existe une énorme rivalité dans la MLS qui n’a pas atteint son plein potentiel dû aux réalités du terrain.
ATLANTIC CUP – New York Red Bulls, DC United
Cette rivalité est le symbole même de la bonne vieille animosité du Nord-Est américain, à la façon des Yankees-Red Sox au baseball. Bien que la Coupe atlantique ne fut introduite qu’en 2002, ces deux clubs phares se détestent depuis la première saison lorsque New York était connu sous le nom de MetroStars. Les deux camps se sont rencontrés dans les séries de la MLS, avec DC remportant la victoire au meilleur des 3 matchs après que Raul Diaz Arce marque un pénalty à la 89e minute du 3e match.
Les séries ainsi que la ligue MLS étaient dominées par DC dans les premières années, remportant 3 des 4 MLS Cup. Cependant, New York a commencé à obtenir plus de succès récemment, depuis son acquisition par la multinationale de boissons énergisantes Red Bull donnant une nouvelle identité à l’équipe ainsi que des installations performantes depuis 2010.
CALIFORNIA CLASICO – Los Angeles Galaxy, San Jose Earthquakes
Un peu comme la rivalité DC-New York, cette affaire 100 % californienne débute dans la saison inaugurale de la MLS en 1996, quand San José était connu sous le nom du Clash. C’est officiellement la plus vieille rivalité identifiée (California Clasico) de la ligue et les joueurs qui ont pris part aux rencontres les qualifient comme les plus intenses du championnat. Elle symbolise les différences sociales existantes entre les résidents du Sud et Nord de la Californie.
Cette rivalité a connu un creux lorsque la franchise de San José, qui a changé de nom pour les Earthquakes en 1999, fut relogée à Houston sept ans plus tard. Mais San José n’a eu besoin que deux années pour revenir dans la MLS après la conclusion d’une entente de construction d’un stade exclusif au soccer. Les Earthquakes ont emménagé dans leurs locaux la saison suivante, pour le plus grand bénéfice de la rivalité de l’état le plus peuplé des États-Unis.
TEXAS DERBY – Houston Dynamo, FC Dallas
On dit que tout est plus gros au Texas, et quand il s’agit du derby entre Houston-Dallas le trophée en est le meilleur symbole. Connut sous le nom El Capitán, ce n’est pas vraiment un trophée, mais plutôt un canon du 19e siècle de la période de la Guerre civile. Pourquoi pas ? Le détenteur du titre utilise le canon quand l’équipe marque ainsi que durant les festivités d’avant-match.
TRILLIUM CUP – Columbus Crew, Toronto FC
Bien que les puristes qualifient cette rivalité d’invention de la MLS, n’allez pas dire cela aux partisans de Toronto. Chaque année, ils organisent un voyage de 2,500 partisans vers le stade du Crew depuis l’existence de la Trillium Cup en 2008. En fait, après le match nul 1-1 le 28 mars 2009 de nombreux affrontements ont eu lieu entre les partisans conduisant la police à intervenir avec force.
HUDSON RIVER DERBY – New York Red Bulls, New York City FC
Quand le New York City FC jouera en 2015, il est inévitable qu’une rivalité émerge avec le voisin le New York Red Bulls. Selon la localisation du stade de Red Bull à Harrison au New Jersey, et donc de l’autre côté de la rivière Hudson, le trophée idéal de cette rivalité symboliserait cette division naturelle traversée quotidiennement par des millions de personnes en tunnel ou en pont.
Déjà, les nouveaux venus commencent à déclasser leur futur rival avec la signature de Frank Lampard et David Villa. Avec Thierry Henry évoquant sa retraite et des joueurs comme Tim Cahill ou Bradley Wright-Phillips qui reçoivent de l’intérêt de clubs étrangers, la pression est sur les Red Bulls pour répondre par une grosse signature.
MENTION HONORABLE : SuperClasico (Los Angeles Galaxy, Chivas USA), Brimstone Cup (Chicago Fire, FC Dallas), Rocky Mountain Cup (Colorado Rapids, Real Salt Lake), Heritage Cup (San Jose Earthquakes, Seattle Sounders).
Peut-être, l’une des meilleures méthodes pour cultiver l’intérêt des amateurs de sports occasionnels sur les marchés de la MLS est de promouvoir le caractère unique de ces rivalités et ce qui les distingue de celles des autres sports. Avec la ligue qui continue d’augmenter sa fréquentation et plus en plus de gens qui découvrent la passion et le dynamisme existant dans les stades de la MLS, le benfice est grand d’améliorer la réputation de la ligue d’un point de vue de la qualité de jeu et de l’ambiance au stade. Le sport comme un théâtre, non seulement par le résultat sur le terrain, mais aussi par la présence d’une trame de fond entretenue par des récits convaincants pour lesquels les rivalités jouent un rôle majeur.
(Librement traduit de l’anglais de lastwordonsports.com)