Les 36 matchs de groupe sont dorénavant chose du passé, les amateurs de foot en tout genre sont assurément servis. On a eu droit à des matchs énormément serrés à la première journée, autant qu’à des rencontres plus ouvertes vers la fin. D’innombrables buts tardifs, des outsiders qui font surface et des valeurs sûres qui en arrachent. Bref, on en a pour notre argent. Retour sur cette excitante phase de groupe.

Groupe A

1. France

La logique a étée respectée, mais soyons honnêtes. Si ce n’était pas de la magie de Payet et la tête de Griezmann dans les cinq dernières minutes des deux premiers matchs, et c’est un réel désastre. On se doit de faire mieux avec la qualité de l’effectif présent. Un peu inquiétant, mais on a vu de belles choses contre la Suisse, même si le résultat n’y est pas. Ça promet contre l’Irlande, mais ça devrait passer là-dessus.

2. Suisse

Ce fut tout autant ardu pour la Suisse de se tailler une place pour la ronde des 16. Même si la sélection de fait pas partie des ténors, une victoire et deux matchs nuls sont clairement insuffisant pour cette équipe. J’aime bien le jeunot Donald Embolo, qui crée de belles choses en attaque, mais Seferovic et Shaquiri doivent impérativement en donner plus s’ils veulent espérer battre la Pologne.

3. Albanie

Beau tournoi de la sélection albanaise, compte tenu de ses moyens. On s’est très bien battu contre la Suisse, ça a été un peu plus difficile contre la France et on a battu les Roumains, contre toute attente. Malheureusement, le différentiel de but négatif a nui à cette équipe, éliminée puisqu’elle ne réussit pas à se tailler une place de meilleur troisième.

4. Roumanie

Tournoi difficile pour les Roumains. On se devait de bien défendre, c’était d’ailleurs sa marque de commerce, et compenser les possibles lacunes avec l’attaque. Les lacunes ont été plus importantes que prévu — 4 buts accordés —, mais attaquer fut extrêmement ardu, avec deux petits buts marqués… sur pénalty ! Résultat, les Roumains s’en vont jouer un golf, pour reprendre un cliché québécois.

Groupe B

1. Pays de Galles

Qu’on apporte le champagne et le plateau de fruits frais pour Gareth Bale ! Bien qu’il ne fait pas l’équipe à lui seul, ses coéquipiers peuvent le remercier suite à ses éclairs de génie, entre autres, sur coups francs. Une victoire contre la Slovaquie et une défaite crève-cœur contre l’Angleterre ont mis la table pour le match contre la Russie, où ils ont disposé de leurs adversaires. Huitièmes contre les Nord-Irlandais, qui promet d’être divertissant !

2. Angleterre

Ce n’est pas le temps de paniquer, mais on doit sérieusement se questionner au sujet de la sélection anglaise. Le sélectionneur Hodgson est vivement critiqué pour ses choix d’effectif et ses tests à la troisième journée n’ont pas été très concluants. Malgré tout, on est en huitièmes de finale contre l’Islande, mais on doit être plus convaincant et ne pas prendre ses derniers à la légère, parce qu’on n’est pas à l’abri d’une surprise dans cet EURO.

3. Slovaquie

La Slovaquie n’était pas favorite dans ce groupe et, dans ce cas-ci, la logique est passablement respectée. Elle n’a pas réussi à se tailler une place assurée en huitièmes, mais un trio de résultats (victoire-nul-défaite) assurant quatre points au classement sont amplement suffisant pour décrocher une place de meilleur troisième, et passer au prochain tour. Prochain rendez-vous contre l’Allemagne, et ont leur souhaite bonne chance !

4. Russie

Ayayayayaye ! Que se passe-t-il avec cette terne Russie ? Non, elle n’était pas favorite. Non, elle n’aurait sûrement pas gagné le tournoi. Mais, une équipe hôte éliminée au premier tour, c’est décevant. La Russie aurait dû montrer de belle chose en prévision du grand rendez-vous mondial dans deux ans, organisé chez elle. Ça promet. Ou pas. Non. Pour vrai. Je ne pense pas. Résultat : je souhaite de belles vacances aux Russes.

Groupe C

1. Allemagne

L’Allemagne, solide, fidèle à elle-même, confirme son statut de favorite. Trois buts marqués, aucun accordé, deux victoires et un match nul assez ouvert ont donné sept points et la première place à la sélection allemande, qui devront vaincre la Slovaquie pour passer au prochain tour. En toute logique, ça ne devrait pas trop être compliqué pour la Die Mannschaft, qui devrait se rendre loin au tournoi, fidèle à son habitude.

2. Pologne

Tournoi honnête pour la Pologne. Même nombre de points que l’Allemagne au sommet, mais le différentiel de but est de peu inférieur à celui de leur adversaire, et les Polonais se contenteront de la deuxième place du groupe. Deux courtes victoires de 1-0 et un nul âprement disputé amènent la Pologne en huitièmes contre la Suisse. Attention aux contre-attaques.

3. Irlande du Nord

Potentiellement, une des équipes les plus faibles en terme de talent dans cet EURO. Malgré tout, on va chercher de bons résultats, dont deux courtes défaites, qui les aideront vers la fin de la phase de groupe pour gagner une place de meilleur troisième, avec une victoire surprise contre l’Ukraine. Duel anglais en vue : le Pays de Galles de Gareth Bale, littéralement en feu en ce moment.

4. Ukraine

Mention spéciale à l’Ukraine, la seule équipe qui termine son tournoi sans accrocher un tout petit point au classement de groupe. Auncun but marqué et cinq buts encaissés, c’est très décevant pour une équipe que certains croyaient semi-prometteuse, qu’elle aurait pu causer une certaine surprise. On rentre plus tôt que prévu à la maison du côté de l’Ukraine.

Groupe D

1. Croatie

Je ne comprends pas pourquoi j’ai tant sous-estimé la Croatie, qui peut dorénavant créer la surprise. Voir les joueurs croates à l’œuvre, ça fait du bien. On s’est fait remonter une avance de deux buts contre la République tchèque, mais revenir de l’arrière pour emporter le match contre l’Espagne relève presque de l’exploit. La Croatie entre aux huitièmes par la grande porte et affronte le Portugal, qui en arrache présentement.

2. Espagne

Tout va bien du côté de l’Espagne. On a remporté les deux premiers matchs, sans faire trop d’histoire. On s’est cependant fait avoir contre la Croatie, première défaite en EURO depuis belle lurette, mais il ne faut surtout pas paniquer. Les joueurs sont chauds-brûlant, et devront d’ailleurs l’être parce qu’on affronte la puissante Italie en élimination, peut-être la plus belle affiche des huitièmes.

3. Turquie

J’y ai cru. Je croyais que la Turquie, et ses jeunes joueurs comme Mor et Calhanoglu, sauraient créer la surprise dans ce tournoi. Cependant, malgré la révélation Mor au dernier match, les Turcs n’ont pas été capables de créer quoi que ce soit durant ses premiers matchs. La victoire au dernier match arrive trop peu, trop tard, et la Turquie est éliminée malgré ses trois points amassés.

4. République tchèque

Dans un groupe aussi relevé, la tâche était réellement ardue pour les Tchèques, qui pouvaient tout de même espérer passer au tour suivant. On a réussi à aller chercher le nul in extremis contre les champions du groupe, mais l’attaque a été complètement aride dans les deux autres matchs. On l’a même échappé contre les Turcs, qui en arrachaient depuis le début du tournoi. Retour à la maison décevant pour la sélection tchèque.

Groupe E

1. Italie

L’Italie a réellement su convaincre les nombreux sceptiques qui ne la considéraient pas comme favorite. L’Italie est là pour gagner, et elle peut le faire. Une équipe moins talentueuse, mais un collectif soudé, tellement bien rodé qu’elle n’a aucun complexe à avoir face aux autres équipes. Beau choc contre l’Espagne, qui aime bien posséder le ballon, qui mettra peut-être l’Italie dans sa zone de confort. Un must des huitièmes de finale.

2. Belgique

Mes diables rouges ne l’ont pas eu facile dans ce groupe. La défaite contre l’Italie est sûrement une bonne chose pour ces jeunes qu’on idolâtre depuis deux ans et qui avaient besoin d’un bon coup de barre avant les éliminations directes. On a bien répliqué face à l’Irlande, et la suite contre la Suède a été plus difficile que prévu, mais on a réussi à se sauver avec deux victoires, suffisant pour affronter la Hongrie par la suite.

3. Irlande

On a eu chaud du côté de l’Irlande, hors des huitièmes de finale jusqu’à la 85e minute du dernier match contre l’Italie. Robby Brady délivre cette équipe, qui en a arraché contre la Suède et la Belgique, et on verra donc une quatrième équipe anglaise en huitième de finale. On a réussi à vaincre l’Italie, mais ce sera ardu contre l’équipe hôte, qui n’a pas totalement convaincu encore, mais qui a un puissant douzième joueur qui pourra peser dans la balance.

4. Suède

Pour l’ultime tournoi international de Zlatan Ibrahimovic, on peut annoncer la suite difficile pour les joueurs suédois lorsque leur joueur doré ne sera plus là. Après avoir brillé en qualification, le charismatique attaquant a tout tenté pour décrocher de bons résultats, sans succès, alors que ses coéquipiers n’ont pas vraiment convaincu. Résultat : un petit point, c’est la fin pour Zlatan et pour la Suède dans ce tournoi.

Groupe F

1. Hongrie

Rien ne va dans ce groupe. Un gardien en jogging, une Hongrie qui marque six buts et qui remporte la première place du groupe, place bien méritée dans ce cas-ci. Mention spéciale au troisième match contre le Portugal, avec cinq buts en 20 minutes, match le plus spectaculaire de la phase de groupe. Contre toute attente, la Hongrie gagne son billet pour les huitièmes, et devra vaincre la Belgique pour aller aux quarts.

2. Islande

Si la qualification de l’Islande pour l’EURO relève du miracle, sa qualification en huitième relève-t-elle d’une intervention divine ? On a été chanceux par moment, mais on mérite notre place. Les Islandais ont fait le nécessaire avec une cinq points, et on affronte l’Angleterre, qui peine à concrétiser ses chances, une bénédiction pour l’Islande. Petite pensée pour le commentateur islandais, qui termine sa crise d’hyperventilation sous peu.

3. Portugal

Oh là là ! Que c’est difficile pour le Portugal, qui fonde ses espoirs en un Ronaldo en difficulté, qui s’est réveillé alors qu’il sentait la soupe chaude, contre la Hongrie ! Une troisième place dans un groupe supposément peu relevé, c’est très maigre pour un Portugal qui doit en donner plus. Trois matchs nuls sont tout de même suffisants pour aller jouer les huitièmes et ce match sera très intéressant, puisque joué contre la Croatie.

4. Autriche

Le groupe F est vraisemblablement le plus étrange du tournoi. L’Autriche n’était pas favorite, non, mais une dernière place est extrêmement décevante. Avec beaucoup d’espoir fondé en Alaba, qu’on a dénaturé en le plaçant en créateur, l’Autriche n’a pu marquer qu’un petit but contre la toute petite Islande, qui a tout de même réussi à les battre, et les envoyer en vacances hâtives.

Pronostic

En quart :

Pologne — Croatie

Pays de Galles — Belgique

Allemagne — Espagne

France — Angleterre

En demi :

Croatie — Belgique

Allemagne — France

Finale :

Croatie — Allemagne

Vainqueur : Allemagne

PS: Mon cœur est avec la Belgique, mais le collectif n’est pas assez puissant

PPS : Ses prévisions sont basées sur la logique, mais la logique n’existe pas dans ce sport

PPPS : Bon EURO !


Cet article a été rédigé par Étienne Bouthillier

Bio: Amoureux du cuir, je souhaite, sans aucune prétention, propager ma passion à travers le monde.