Depuis quatre ans, le PSG a totalement modifié le paysage du football en France. Si les premiers temps avaient laissé poindre un certain défaitisme de la part des adversaires du club parisien, certains clubs continuaient de lutter face à ce nouvel ogre sans calcul, ni résignation. Le cas Montpellier, champion en 2011-2012, est un bel exemple. Moins forts que le club de la capitale sur le papier, les héraultais avaient surmonté ce handicap initial par une envie, une détermination sans faille. Certes la réussite les accompagnait à ce moment là, mais ne dit-on pas que la chance sourit aux audacieux ?

Se priver de son meilleur atout ? Une marque de fabrique Ligue1

Trois ans plus tard, la donne a radicalement changé. N’importe quelle équipe qui vient à affronter le PSG baisse la tête, fait le maximum pour ne pas encaisser une valise trop importante, les velléités offensives se réduisent à de timides incursions dans le camp adverse et les compositions de départ peuvent faire froid dans le dos. Rennes qui joue sans Quintero, intrinsèquement son meilleur joueur, ou Toulouse qui se déplace au Parc des Princes sans son capitaine Regattin, ni son meilleur joueur Ben Yedder, Saint Etienne qui invente des schémas ultra défensifs juste pour cette rencontre ou Monaco qui se contente de jouer dans ses 30 derniers mètres malgré des qualités offensives indéniables ? On peut continuer comme cela pendant un bon moment. Pourquoi se présenter face à la meilleure équipe du championnat sans ses meilleurs atouts ? On aura beau retourner le problème dans tous les sens, la logique est incompréhensible.

Une stratégie frileuse et peu ambitieuse

Face à cette frousse générale, les présidents de club nous sortent l’excuse toute trouvée du “Ils sont plus fort que nous”, “On ne lutte pas à armes égales” ou le fameux “Avec l’argent, c’est facile de gagner et bien jouer”. Un bon nombre de stupidités qui démontre que ce pays est tout sauf une nation de football. Depuis plus d’un siècle, les inégalités footballistiques existent. Il y a toujours eu des équipes plus fortes, mieux organisées, disposant de meilleurs joueurs que les autres. Cependant, l’approche des adversaires était autrement plus offensive et volontaire que la tactique du “tous derrière et on verra bien dans les 5 dernières minutes”. Plutôt que de se réfugier derrière la soi disant “toute puissance du PSG“, qu’est-ce qui empêche les 19 équipes de Ligue1 de jouer à fond le coup dans ce match perdu d’avance ? Evidemment, rien du tout. Sans audace, point de résultat. 

Un mental faiblard

Quand on affronte ce type d’équipes, l’envie et la détermination doivent être au maximum. Tactiquement, le PSG est assez simple à décrypter. Possession de balle, exploits individuels des joueurs offensifs et un certain relâchement dès qu’un but est inscrit. Il est donc totalement envisageable de voir une équipe qui presse haut et gène un maximum la relance parisienne. Par ailleurs, les joueurs pourraient largement mettre plus de motivation. Quand on se rappelle des nantais qui prenaient des photos à leur arrivée au Parc des Princes, on peut en déduire qu’au delà des qualités techniques et physiques, c’est bien le faible mental qui est en cause. Accepter aussi facilement cet état de fait est au mieux du fatalisme ou au pire de la lâcheté. Dans les deux cas, un manque de professionalisme flagrant.

Un coefficient UEFA à la dérive

Si les performances des clubs français en Coupe d’Europe sont aussi pitoyables, le terreau se trouve bien dans le quotidien de la Ligue1. Dans cette complaisance à être moyen, à ne jamais rechercher l’excellence, à courber l’échine à la moindre difficulté. On comprend mieux pourquoi le coefficient UEFA de la Ligue1 plonge semaine après semaine. Bizarrement, dans les autres pays, cette situation d’omnipotence existe mais elle ne propose pas un tel spectacle affligeant. En effet, le Bayern en Allemagne, le Real et le Barça en Espagne, la Juventus en Italie ou Manchester, Arsenal et Chelsea dominent tous leurs championnats respectif sans pour autant donner le sentiment qu’ils pourraient gagner en marchant. La preuve ? Le Real vient de perdre à Séville, Le Barça a encaissé un 0-3 il y a un mois, la Juventus a ramé face à Frosinone 1-1 à domicile. Idem en Angleterre, où le dernier peut battre le premier. L’incertitude existe partout, sauf chez nous. L’exception française a ses limites. Place aux initiatives, au dépassement de fonction. Sans ces deux paramètres fondamentaux, la chute amorcée sera encore plus violente. On a le football que l’on mérite…

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