La saison automnale prend son dernier virage cette semaine.L’occasion pour le Kan FC de dévoiler sa liste de joueuses qui l’ont fait frémir.Purement subjective, cette liste sert avant tout à raconter une histoire: celle de joueuses entières et fidèles à elles-mêmes, leur équipe et leur valeurs.Des plus persos aux femmes de l’ombre, voici le récit de plusieurs architectes qui ont mouillé le maillot pour redorer le blason de leur université.

GARDIENNES

 

Marie-Joëlle Vandal

Marie-Joëlle a une de fois prouvé qu’elle était la gardienne numéro 1 au pays en conduisant son université à une (énième) défense de son titre de championne canadienne. A réalisé quelques progrès sur son jeu au pied et en se montrant agressive dans ses sorties sur coups de pied arrêtés. S’il faut admettre qu’elle ne fût pas souvent sollicitée, elle a toutefois mis en avant ses qualités dans les face-à-face impromptus lorsque le moment s’y prêtait.

Claudia Dubé-Trempe

Débarquée sur le circuit RSEQ avec la ferme intention de décrocher une bannière provinciale qui fuit les Bleus depuis 2013.Si elle n’a pas décroché le précieux sésame, elle a toutefois réconcilié les partisans qui attendaient une digne successeuse à Martine Julien. À l’aise dans ses sorties aériennes comme dans son jeu long a destination de ses attaquantes, elle a contribué a stabiliser la défense, s’inclinant seulement en séries en prolongation sur un but gag face à un Rouge à Or qu’elle n’aura malheureusement pas contribué à vaincre.

 

 

Défenseures

Imane Chebel

Après un début de saison tonitruant, les Stingers de Concordia ont (encore) échoué à se qualifier pour les séries.Mais point de moqueries cette année tant la formation a affiché de sérieuses promesses pour l’avenir.De Sarah Humes en attaque à Rachel Perry et Chama Sedki au milieu.Mais il convient ici de s’arrêter sur la performance d’Imane Chebel en défense centrale. Dans le duo formé avec Valérie Arenal, Imane s’est évertuée à contenir les assauts des puissances du RSEQ.Un peu empruntée au départ sur les 2 premiers matchs vus,elle a laissé afficher une qualité de jeu long à destination de Humes et Lamontagne qui a débouché sur plusieurs occasions dangereuses contrastant avec son marquage qui parfois était élastique. Désormais orpheline d’Arenal, c’est en partie sur elle que repose l’héritage défensif des mauves.

Marie-Sandra Ujuneza

7/09/2014, Dernière défaite de Marie-Sandra Ujuneza dans le RSEQ. Faut-il encore vous faire un dessin? De toutes les campagnes nationales du Rouge et Or dont 2 victorieuses, Marie-Sandra a mis tout comme Vandal, Turcotte et bien d’autres son expérience pour mener le Rouge et Or vers une 4ème bannière consécutive.En sera-t-il de même aux Canadiens? Premiers éléments de réponse dès ce jeudi.

Maude Leblanc

Solide prestation pour Leblanc, cet automne.On connaissait la qualité de jeu long et ses coups pieds arrêtés. On a redécouvert une Maude défensivement plus mature. Utilisée sur le côté gauche de la défense à 3 des Carabins, Maude peaufine ses gammes pour tranquillement devenir une défenseure complète.

 

Marie-Ève Bernard O’Breham

Après sa grave blessure intervenue l’automne passée.Marie-Ève est revenue à son meilleur niveau.C’est désormais dans l’axe de la défense à trois qu’elle forme avec Maude Leblanc et Mélissa Proulx, que Marie-Ève étale la qualité de sa relance et participe à faire de l’UDEM une formation capable d’aller titiller le Rouge et Or et qui sait? Briser son hégémonie qui n’a que trop duré.

Sarah-Maude Bouchard-Canuel

À McGill, s’il faut citer une joueuse qui peut porter l’équipe dans les mauvais moments, bien peu citeront Bouchard-Canuel. Elle apparaît dans cette liste non pas pour ses qualités défensives qui ont permis aux Martlets de se hisser en séries.Ici c’est plutôt la hargne qui est mise en avant.Loin des envolées techniques de Tcheki-Jamgotchian, Bouchard-Canuel a lors des demi-finales dans un style tout en dureté tenté de juguler les vélléités offensives adverses devant les buts de Sarah Dubois. Seul hic, sa relance et son pied gauche qui ne demandent qu’à s’améliorer.

Mélissa Roy

Les saisons se suivent et se ressemblent pour Mélissa.Défenseure Centrale,latérale,ailière, sa polyvalence est précieuse au sein d’un Rouge et Or qui a plus que besoin de sa patte gauche pour se sortir d’un mauvais pas comme lors du match aller contre l’UDEM où son repositionnement plus haut sur le terrain à conduit le Rouge et Or à reprendre l’ascendant. Une qualité et une expertise qu’elle transmet sur le terrain en sa qualité de vétéran à ses jeunes coéquipières. C’est à la tête d’une nouvelle génération que la capitaine lavalloise s’apprête à défendre son titre.En essayant le plus possible de conclure avec une médaille autour du cou.

Marie-Laurence Ouellet

Marie-Laurence a très peu tiré la couverture à elle cet automne(tout comme sa formation me direz-vous).Sa présence ici ne tient avant tout qu’à sa capacité à surnager dans les grands rendez-vous. Ayant une bonne lecture de jeu et un grand sens de l’anticipation, elle a répondu présente lorsque le coach Durnick Jean a fait appel à elle, faisant parler sa qualité de vitesse et de centres pour distiller quelques bons ballons à un secteur offensif orphelin d’Alicia Massicotte.

Milieux de terrains

Laurie Couture-Dallaire

ATTENTION AVIS SUPER PARTISAN : J’ai une passion pour les milieux ratisseurs, constructeurs, finisseurs. Brefs ceux et celles qui savent tout faire. On aime ou on aime pas le style mais que ce fût rare de la voir perdre un ballon cet automne. Sans oublier bien sûrs quelques petits coups sales histoire de durcir le jeu. Seule inconnue : son jeu long et ses frappes à longue distance très peu utilisé préférant sans doute laisser l’apanage à Dominique Fortin.

Dominique Fortin

Dominique Fortin tient parlons-en justement.Découverte au championnat canadien collégial grâce à une frappe monumentale de 25 mètres en demi-finale, frappe qui avait scotché Jenna King du Algonquin Thunder College sur sa ligne. Dominique Fortin a parfaitement réussi son intégration dans le circuit universitaire.Jouant dans un style moins conservateur que sa prédécesseure au poste Gabriel Lapointe, Fortin peut encore s’affirmer dans la continuité de sa saison extérieure comme une redoutable finisseuse. Apprenant le métier avec Kim Tremblay au côté de Couture-Dallaire : on peut se le dire, la relève du Rouge et Or est assurée au milieu.

Kim Tremblay

Dur, dur la tâche de remplacer Arielle Roy-Petitclerc. Mais Kim Tremblay s’en est accommodée et je dirais même plutôt bien sorti. Dans un style de jeu moins flamboyant, elle a eu tendance à disparaître dans les grands rendez-vous au début de l’automne obligeant parfois Joëlle Gosselin a décroché loin très loin de sa position d’attaquante pour la suppléer. Par la suite on a senti une Kim encore plus précise dans sa prise de décision. Un côté « clutch » qu’elle peut encore peaufiner et qu’il faudra vérifier cette semaine.

Mireille Patry

Autre transfuge du Cégep Garneau.Découverte au poste de latérale, elle a profité de la saison en demi-teinte de Marie-Michèle Métivier pour se hisser au  poste d’ailière et exploser au yeux de ses détracteurs.Je me demandais ce que deviendrait Joëlle Gosselin sans la vitesse de Léa Chastenay-Joseph.Mireille Patry est venue dissiper mes doutes. Si elle n’a pas le même volume de jeu que sa prédécesseure, elle dispose néanmoins d’une qualité de passe qui a causé beaucoup de dégâts dans les défenses du RSEQ.Si elle devait confirmer à ce poste, nulle doute que sa reconversion passerait par un peu plus de provocation balle au pied, histoire de pouvoir varier les plaisirs.

Mégane Sauvé

Je vous parlais de bonne pioche dans les buts avec Claudia Dubé-Trempe du côté des Carabins mais à l’aile gauche Mégane Sauvé a tiré son épingle du jeu sur le circuit. Sa patte gauche dans la digne lignée d’Emmanuelle Béliveau a fait des ravages dans le 3-5-2 de l’Udem. Arpentant inlassablement son couloir, elle a distribué caviars sur caviars quand elle-même ne s’essayait pas au tir, tir qu’on aimerait voir encore plus souvent. S’il fallait lui trouver un hic, ce serait sa capacité à éliminer lorsqu’elle est forcée de partir d’une position arrêtée ou lorsqu’elle se retrouve dos au jeu.

Maude Leclerc

Peut-être la personne la moins glamour balle au pied de ce classement.Mais c’est entre autre pour cela que je l’y ai inséré.Pourquoi? Simplement sa capacité de destruction des attaques adverses.On oublie souvent que pour que certains éléments soient délaissés de leurs tâches défensives, ça prend des bouchers à la récupération. Multipliant taquets et fautes tactiques pour et contre sa personne, Maude se sacrifie dans l’entrejeu pour que ses partenaires puissent briller de mille feux. Seule ombre au tableau ou plutôt question : Même si ce n’est pas son rôle de conclure,sait-elle tirer en première intention?

Chama Sedki

Après un début de saison chaotique à l’inverse totale de son équipe, Chama s’est vite ressaisie par la suite, réapparaissant plus mobile et surtout redevenant la Chama décisive de l’an dernier dont son équipe avait besoin.Ayant pour qualité sa frappe de balle, sa vision de jeu et son aisance à se sortir de situation difficile dans les petits périmètres, Chama a payé ses prestations en dents de scie en début de saison en ne finissant pas à une place qualificative pour les séries.Rigueur et éthique de travail devront constituer ses leitmotiv pour l’avenir car quand elle est en confiance elle devient tout simplement injouable pour ses adversaires.

Marie-Pier Gougeon

Dans une équipe de l’Uqam en perte de repères depuis le départ d’Alidou d’Anjou, Marie-Pier a tenté de porter les destinées de son équipe pour une place en séries.Qu’elle n’ait pas à rougir de ses capacités à se retourner très vite dos au but et d’élimination en 1 contre 1.La marche était tout simplement beaucoup trop haute pour elle et ses partenaires cet automne, la faute peut-être à un système tactique en début de saison qui a fait perdre de précieux points aux Citadines(Bishops, Concordia)

Mélissa Gougeon

Pour sa dernière année, Mélissa a rappelé à toutes pourquoi elle était l’aînée des Gougeon. Monstre de régularité depuis 2013, elle a encore appliqué à merveille sa polyvalence comme latérale, milieu offensif,milieu défensif, à gauche, à droite, en une contre une ou en tir de loin. Mélissa c’est tout simplement le piston que tout coach aimerait avoir dans son équipe.Leader d’effort capable de hausser son niveau de jeu dans les moments chauds, Mélissa apparaît avec les sœurs Proulx comme la touche d’expérience dont les Carabins auront définitivement besoin dans leur campagne manitobaine.

Julia Liguori

Beaucoup de joueuses m’ont ravi à chacune de leurs prises de balles cet automne et Julia en fait partie.Son positionnement en défense en début de saison n’a pas avouons le franchement servi à grand-chose.Par la suite son repositionnement plus haut à coïncider avec le regain de forme de sa formation.Du gauche, du droit, à la passe, au coup franc comme seule à la finition avec toujours cette (méchante) capacité à faire danser ses adversaires balle au pied. Dommage que les pépins physiques ne l’aient pas épargnée.

Attaquantes

Emmanuelle Alcindor

Une qui a fait danser ses adversaires cet automne justement c’est Emmanuelle Alcindor.Sa spéciale feinte de corps-râteau-accélération a laissé de (trop) nombreuses fois ses adversaires sur les fesses.À l’aise techniquement des deux pieds, elle a été la cible principale(parfois trop) des offensives adverses de son équipe, la rendant souvent la cible d’une prise à deux pour l’empêcher de s’exprimer balle au pied.Mais de cela , elle en a eu cure,revenant constamment à la charge jusqu’à trouver la faille.Je suis encore à la recherche de son match référence sur le plan canadien, celui qui doit définitivement la faire entrer dans le panthéon des buteuses Carabins racées comme Véronique Laverdière, Éva Thouvenot et autres Sandra Couture.

Laura Veilleux

Audrey Lagarde blessée,diminuée et donc transparente, Laura Veilleux a pris sur elle pour mener le Vert et Or en séries.Sa vitesse et sa frappe de balle ont parlé quand il le fallait mais pas assez pour peser sur les grosses écuries.Effacer le départ de Marie-Ève Jacques ne se fera pas du jour au lendemain mais Laura a montré cet automne qu’il faudrait compter avec elle… et aussi avec un peu plus de renforts offensifs, la relève de qualité se faisant désirer du côté de Sherbrooke.

Joëlle Gosselin

«Kayser Söze » Gosselin est de retour, et plus affamée que jamais. Orpheline de Léa Chastenay-Joseph,je ne croyais pas Joëlle Gosselin capable d’élever son niveau une coche encore au-dessus.Ses stats ont juste parlé pour elle : meilleure buteuse du RSEQ, passeuse clé quand le moment se fait sentir, sachant s’effacer au profit du collectif en décrochant souvent pour échapper à ses sbires, Joëlle a juste rappelé(trop) à ses détracteurs que sa soif de victoires qui l’a poussé de Calgary cet été aux plaines du Manitoba cet automne n’était pas tarie. Les adversaires du Rouge et Or sont encore une fois prévenues : Joëlle Gosselin c’est celle que tu crois au début du film complètement inoffensive mais qui clôt le scénario en repartant les bras chargés de trophées.