Après la victoire de la Suisse aux dépens de l’Equateur en fin d’après-midi, l’équipe de France devait l’emporter absolument pour la course à la première place du groupe. Face à une des équipes les plus faibles du tournoi, les Bleus devaient également penser au goal-average. Les hommes de Didier Deschamps étaient prévenus, il ne fallait pas sous estimer le Honduras et essayer de prendre le meilleur départ possible dans la compétition.

Pour y parvenir, le sélectionneur français faisait confiance à son équipe type. L’incertitude du poste d’ailier gauche revenait Antoine Griezmann et donc par conséquent l’axe à Benzema et Valbuena à droite. Le grand perdant de cette composition était Olivier Giroud. Conscients de leurs lacunes, le Honduras se présentait avec un 4-4-2 très bas, où la rigueur prédominait sur la technique. A noter la présence de Palacios seul joueur connu de l’effectif.

Si les cinq premières minutes de jeu étaient à l’avantage du Honduras, les Bleus reprenaient vite la mesure de leurs adversaires du soir. A la suite de plusieurs coups de pieds arrêtés, Benzema et Valbuena tentaient leurs chances. A la 15ème minute, Matuidi plaçait une demi-volée qui finissait sur la barre transversale. L’équipe de France était partie. 23ème minute, Centre d’Evra pour la tête de Griezmann. La barre repoussait l’essai du français.  A l’approche de la demi-heure, Pogba était provoqué par Palacios. L’arbitre intervenait et avertissait les deux hommes.

Les Bleus continuaient de presser et de dominer, mais cela ne venait toujours pas. La nervosité commençait à gagner les rangs français. Mais à la 43eme minute, Palacios continuait son duel avec Pogba et bousculait inutilement le joueur de la Juventus Turin. Pénalty + carton rouge pour le joueur du Honduras. Logique. Karim Benzema s’en chargait et trompait le portier hondurien. 1-0. Plus que mérité pour la France. La pause était sifflée sur le meme score.

Le sélectionneur du Honduras sentait que la seconde période serait difficile pour les siens. Il avait le nez creux. Moins de trois minutes après le début de la seconde période, Benzema croisait merveilleusement un centre de Cabaye. La balle tapait le poteau puis revenait sur le gardien Valladares qui remettait le ballon involontairement dans ses buts. 2-0. Malgré un début de polémique, le but était accordé. Le révélateur était passé par là…

Sereins et appliqué, les Bleus pouvaient se libérer et commencer à faire tourner. Deschamps sortait Pogba dans cette optique. Evra et Cabaye tentaient d’ajouter un troisième but. Sans succès. Le joueur du PSG sortait pour laisser sa place à Mavuba. Le dernier quart d’heure approchait, quand Benzema profitait d’un cafouillage dans la défense sud-américaine pour alourdir le score et envoyer un message clair aux à la concurrence. 3-0.  Cette concurrence supposée rentrait à la place de Valbuena.

Au delà de cette victoire et des trois points engrangés, les Bleus ont assuré le spectacle. Certes, l’opposition n’était pas extraordinaire mais les Bleus ont convaincu. De ce collectif solide, un homme se démarque à l’heure des bilans, Karim Benzema. Le joueur du Real Madrid a étalé toute sa classe durant la rencontre. Prenant ses responsabilités au moment d’inscrire le penalty du 1-0, il démontre toute l’étendue de ses capacités. Match après match, il est le véritable leader de l’équipe de France.

Ses partenaires d’attaque ont aussi été très performants. Griezmanna a touché la barre et a provoqué énormément. Sa prestation est positive. Valbuena  est dans la lignée des dernières rencontres, efficace. Le milieu de terrain a de nouveau été excellent et complémentaire. Pogba a été décisif car il a obtenu le penalty qui débloque la rencontre et il a affiché une maîtrise technique certaine. Enfin, la défense n’a pas eu grand chose à faire. Il est donc difficile de l’évaluer avec pertinence.

Didier Deschamps a réussi son premier pari: mettre en confiance cette équipe. Il lui reste maintenant à répéter cette confiance affichée face à des adversaires plus coriaces. La rencontre face à la Suisse est un excellent moyen de situer les Bleus. En attendant, la qualification est plus que possible si l’état d’esprit reste le même. Y’a pas de raisons…