La langue anglaise et l’Impact de Montreal, vue d’un partisan anglophone.

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Je vais faire un disclaimer avant de commencer mon article. Je suis plusieurs choses, mais non pas Québécois. Je suis Franco-Ontarien, mais la grande partie de ma vie, j’ai parlé en anglais avec mes amis et au secondaire. Je viens d’Ottawa, mais je fais l’effort d’écouter chaque match et d’aller au match à chaque occasion possible.

Ceci étant dit, Montréal est la grosse ville la plus bilingue non seulement au Québec, mais aussi au Canada. Je connais beaucoup de Montréalais qui ne parlent pas de français, tous comme j’en connais qui ne parlent que le français. Le problème est que l’Impact, en tant que club, n’utilise pas la langue anglaise comme il le devrait pour maximiser son potentiel de partisans au Québec et au Canada.

L’Impact se trouve dans une situation unique dans la MLS, la seule équipe dans une ville très bilingue et l’une des trois équipes canadiennes. La majorité des partisans de l’Impact sont francophones. Je ne veux vraiment pas non plus enlever le sentiment unique de Montréal dans la MLS qui est la seule ville non anglophone, mais je veux souligner quelques problèmes que je trouve avec les langues et comment peut-on en tant que partisan Montréalais, ensemble devenir plus bilingue.

Les Médias

Je le concède, ces problèmes peuvent être hors du contrôle de l’équipe, mais c’est quand même la façon la plus importante d’aider le club à grandir en dehors de la ville de Montréal elle-même. Je suis conscient qu’il y a TSN690 qui diffuse les matches à la radio en anglais, mais le plus gros problème est la télévision. En effet, la télévision est le plus gros obstacle pour ceux qui ne parlent pas français ou qui ne viennent pas de Montréal. TSN ne diffuse pas les matches de l’Impact, alors qu’ils montrent tous les matchs de Vancouver et de Toronto au réseau national. Toronto FC, s’ils ne sont pas sur TSN, seront sur Sportsnet, encore une fois une couverture nationale.

Pour l’Impact par contre, la plupart des matchs joués sont sur TVA Sport. Pas de problème, si tu veux garder l’équipe francophone, mais ceci crée une injustice pour les anglophones ou ceux qui ne reçoivent pas TVA Sport chez eux. Dans mon forfait de télévision, TVA Sport existe dans les chaînes internationales, avec des postes russes et indiens. Pour ceux qui veulent écouter les matches, essayer de le trouver peut déjà être difficile, et sans le poste TSN alors cela devient encore plus compliqué d’attirer du monde qui veulent se trouver une équipe MLS s’ils ne sont pas locaux, et même s’ils le sont mais qu’ils sont anglophones. En tant que club, l’Impact doit pousser la ligue et les chaînes de télévision anglophones pour se donner plus de chance d’être vu. Je sais que lorsque je veux montrer un match à des amis anglophones, il est difficile pour eux de continuer à suivre l’équipe et d’écouter des rencontres lorsqu’ils ne sont pas capables de trouver des matchs à la télévision.

Les Partisans

Cette fin de semaine, je me suis trouvé au match contre Chicago dans la section 131 avec les Ultras 2002. Ma blonde qui m’a accompagné m’a fait un commentaire qui m’a marqué. À peu près à la moitié dans la deuxième demi, elle m’a dit avoir remarqué qu’il n’y avait aucun chant en Anglais. En y pensant bien, j’ai continué à regarder le match. Cependant, ceci m’avait rappelé du temps il y a deux ans où au Stade Saputo, je me suis fait insulter par d’autres partisans montréalais car je parlais en anglais et non pas en français. En regardant de plus en plus dans les chants et l’organisation des groupes de partisans, il est très facile à constater que le français domine les partisans et les chants qu’ils chantent.

Il est aussi très facile d’y voir, encore une fois, le vouloir d’une identité unique dans la MLS pour une équipe. Par contre, il est aussi frustrant pour plusieurs qui veulent participer et qui ont de la difficulté pour les chants plus complexes à cause de leur langue. Les partisans et l’équipe elle-même rendent hommage à l’histoire de Montréal avec les symboles du drapeau de la ville, qui représentent les Écossais, les Irlandais, les Anglais et les Français sur le drapeau de L’Angleterre, mais elle semble ignorer la langue et la culture derrière trois des quatre symboles.

C’est difficile de voir du monde représenter l’équipe et la ville de façon unidimensionnelle, quand la ville de Montréal est une ville extrêmement spéciale avec beaucoup de qualité très uniques, comme d’être la ville des milles clochers ou d’être une ville très bilingue, avec des Universités renommées mondialement dans les deux langues et surtout comment que les deux langues font partie de la vie à Montréal. L’équipe et les partisans se desservent en utilisant l’approche du français avant tout, et poussent une idée fausse de la ville et de l’équipe qui la représente.


Cet article a été rédigé par Nick Paynter

Bio de Nick: Étudiant en communications à l’université Carleton où je suis membre de l’équipe de Lacrosse et de Ski Alpin. Je suis gros fan de l’Impact et des Sénateurs D’Ottawa.

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