Le quart de finale tant attendu a rendu son verdict : l’Allemagne intègre le dernier carré de la compétition en compagnie lu Portugal, du Pays de Galles et du vainqueur de France-Islande. Au terme d’un match plaisant et extrêmement engagé, la Nationalmannschaft a réussi à éliminer leur bête noire italienne. Si les plus pointilleux insisteront sur le fait qu’en 120 minutes l’Italie reste invaincue en match officiel contre les allemands, la qualification est belle et bien pour les hommes je Joachim Low. Cependant, l’Italie et Antonio Conte ont réussi leur Euro 2016. Paradoxal après une défaite, n’est-ce pas ?

Une image positive

On l’avait déjà dit avant même le début de la compétition, la sélection italienne est une des plus faibles des 30 dernières années sur le papier. Mais avec un Antonio Conte à sa baguette, cette équipe est apparue comme transcendée par l’événement. Des joueurs se sont révélés et une véritable cohésion s’est dégagée de ce collectif. Au delà du résultat brut qui est considéré en Italie comme importantissime, la Squadra Azzurra a renvoyé beaucoup d’images positives pour l’avenir de son football. Malgré le départ de son homme fort pour Chelsea, une fierté autour du maillot bleu a été retrouvée et un état d’esprit est né.

En battant la Belgique, l’Espagne et résisté jusqu’aux tirs au but face au champion du Monde en titre, cette Squadra a acquis des certitudes. Avec un schéma de jeu bien particulier qui a suscité l’enthousiasme de bon nombre d’observateurs, ils ont réussi à tordre le cou à certains clichés du football italien. Celui d’un football exclusivement défensif. Aux antipodes d’un Catenaccio réducteur et minimaliste, le 3-5-2 de Conte prônait un pressing de tous les instants infernal pour l’adversaire et un jeu au sol rapide bien plus élaboré que le schéma initial de son inventeur Hellenio Herrera.

Une tradition tactique à la limite du règlement

Evidemment, tout n’a pas été révolutionné par Conte durant cet Euro. Certains cotés exaspérants liés à de l’antijeu, de la simulation et du gain de temps ont été intégrés à la tactique italienne par le sélectionneur. Certains évoqueront l’expérience pendant que d’autres penseront que cette mentalité est antisportive… Chiellini l’a prouvé avec certaines fautes ou certaines provocations. D’autres l’ont imité comme Bonucci ou Thiago Motta. On ne change pas en totalité la culture tactique d’un pays de Football en seulement 2 ans, Conte l’a compris à ses dépens…

Une défense de fer

Tous ces aspects positifs dans le parcours italien ne doivent pas faire oublier que sans son arrière garde, la Squadra Azzurra n’aurait pas eu le même parcours dans cette compétition. La ligne de 3 a été monstrueuse. Alternant couverture alternative, jeu vers l’avant et l’arrière, ils ont donné le tempo à l’équipe. Infranchissables en un contre un, le collectif a pu récolter les fruits de cette mentalité de défendre haut et bien. On l’a déjà évoqué précédemment, avec le petit coté vicieux ou tactique en plus, les adversaires ont paru à certains moments résignés à l’idée de défier ces 3 là. Seulement un but encaissé en 300 minutes, cela vous situe le niveau…

Cruel pour Buffon

Le plus cruel dans cette défaite est bel et bien que cela se soit terminé aux tirs au but et de cette manière. Principalement pour un acteur, Gianluigi Buffon. Capitaine emblématique et charismatique de cette sélection a été exceptionnel durant tout le tournoi en multipliant les sauvetages face à la Belgique,l’Espagne et l’Allemagne. Dans cette séance de pénos complètement folle, il a été tour à tour le héros pour en finir le premier puni. Ce dernier tir au but de Hector lui passe sous le bras. Pour une demi seconde de retard dans le plongeon, le tournoi s’envole. La fin de carrière internationale aussi ?

Et maintenant ?

Quelques heures après cette défaite, beaucoup de questions demeures sur la continuité de cette performance, sur le choix des hommes pour prolonger l’aventure etc… Mais le principal reste qu’au terme de ce quart de finale, on a vu du football, de la tension, des retournements de situation, des épisodes savoureux (les altercations Chiellini/Muller, le remplacement de ce même Chiellini par Zaza à la 120ème minute, la main stupide de Boateng, la course d’élan improbable de Zaza, l’arrêt de Buffon sur Gomez à 1-0 pour l’Allemagne), bref un match qui restera dans le livre d’or de cet Euro 2016. Il fallait un vainqueur et l’Allemagne n’a pas à rougir une seconde d’être l’heureux élu comme l’Italie n’a pas à avoir honte d’être le grand perdant. C’est aussi pour cette ambivalence que l’on aime ce sport où le mérite ne donne aucune garantie sur le résultat final. That’s Football and we love it…

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