Les 5 chantiers : le schéma tactique

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Crédit: Impact de Montréal media

La saison 2020 commence dans moins de deux semaines. Malgré le peu d’activité lors de l’entre saisons, il y a déjà plusieurs constats à faire. Cette saga d’articles se fera en 5 épisodes bien distincts. Aujourd’hui, dans la première chronique, je mets la table avec le schéma tactique du Bleu-blanc-noir.

Au fil des années, l’Impact de Montréal a tenté diverses formations des plus banales comme le 4-3-3, aux plus exotiques comme le 3-5-2. L’équipe québécoise a souvent varié son schéma pour s’adapter aux aptitudes de ses joueurs clés. Depuis quelques années, nous nous sommes habitués à voir le club évoluer en 4-3-3 dû aux performances de Piatti. La tendance risque d’être maintenue cette saison encore, malgré l’arrivée d’un nouveau coach et du départ de Nacho, une légende du club.

Cette formation est vue et revue, mais elle est bien plus complexe que ce qu’elle laisse paraître. Elle a, pour moi, trois variantes qui amènent chacune quelque chose de différent au jeu. En revanche, avant de définir celles-ci, il faut énoncer quelques faits:

– Les défenseurs latéraux peuvent avoir un rôle plus ou moins offensif dépendant des consignes de l’entraîneur. 

-L’attaquant de pointe est généralement (ici j’utilise le mot généralement, car il existe bien évidemment des variantes suivant les joueurs à la disposition.) un point de fixation très haut sur le terrain. 

-Les ailiers sont très hauts sur le terrain. Ils ont souvent pas mal de liberté sur le plan offensif, mais parfois aussi sur le plan défensif.

Il est maintenant temps de différencier les trois types de milieu de terrain que peut proposer le 4-4-3.

Milieu à plat

Le milieu à plat est la moins utilisée des trois, car elle offre moins de stabilité. Les rôles des trois joueurs sont assez flous. Ces joueurs sont généralement des milieux Box-to-box à gros volume de jeu. Ils ont pour avantage d’être libre sur le terrain en autant qu’ils se placent rapidement en transition défensive. Les trois joueurs doivent avoir un jeu au pied impeccable pour créer le jeu, mais doivent être aussi de bons récupérateurs, car il n’y a pas officiellement de milieu relayeur. Bien évidemment, ce sont des joueurs qui répètent constamment les allers-retour sans rouspéter.

Illustration d’un milieu à plat. Crédit: wikipédia

Milieu à pointe haute

Le milieu à pointe haute peut aussi être appelé 4-2-3-1. Il est constitué d’un milieu offensif accompagné d’un double pivot. Il est bien évidemment libre à l’entraîneur d’associer le type de joueur qu’il souhaite dans le double pivot, bien que la tendance est d’associer un milieu relayeur à un milieu récupérateur. Le double pivot est dans plusieurs situations un avantage. En revanche, pour pouvoir maximiser son efficacité, il faut associer des profils de joueurs compatibles et ça c’est compliqué.

Illustration d’un milieu à pointe haute. Crédit: Impact de Montréal média.

Milieu à pointe basse

Le dernier, mais non le moindre, le milieu à pointe basse. La formation la plus utilisée par l’Impact de Montréal, elle met en place un milieu récupérateur et deux milieux relayeurs. Le récupérateur a pour tâche d’être le dernier rideau devant les défenseurs et de ne pas se projeter trop haut sur le terrain. Les relayeurs, eux, sont très libres offensivement, mais doivent être assidus aux contraintes défensives.

Illustration d’un milieu à pointe basse. Crédit: Impact de Montréal média.

C’est bel et bien dans un 4-3-3 à pointe basse que l’on verra l’Impact de Montréal évoluer en 2020. Les matchs préparatoires aident à comprendre les instructions que donne Thierry Henry à chaque joueur, mais nous pouvons voir que les latéraux sont libres de monter à leur guise dans le couloir. En effet, l’entraîneur du Bleu-blanc-noir tente de maximiser l’utilisation de Corrales, Brault-Guillard et Bayiha, car ils sont tous des joueurs adeptes des dédoublements offensifs.

De plus, l’ailier opposé au jeu vient rejoindre l’axe du jeu. L’effectif dispose de joueurs techniques qui sauront créer des différences dans les petits espaces. Toujours d’après les premiers matchs, il semble que Henry mise sur le surnombre pour se sortir de certaines situations délicates.

Pour bien comprendre la situation de certains joueurs, il est important de comprendre les besoins de l’Impact de Montréal. Plus d’informations sur les instructions seront mises de l’avant à la sortie des futurs chroniques de la saga.

Prochainement, je me pencherai sur la situation actuelle des gardiens et ce que cela peut amener au groupe montréalais positivement ou négativement.