« Une équipe, c’est comme des oies qui migrent en groupe. Elles volent en forme de V, celles de devant travaillent et puis elles se relayent. Si l’une sort du V, deux vont la chercher. » « Dans une équipe, je n’ai besoin que de 8 joueurs sur 11 à leur meilleur niveau, car ils vont porter les 3 autres. Et le match suivant, ces trois-là feront partie des vedettes et porteront à leur tour les autres qui ne seront pas bons. Dans ma carrière à MU, je n’ai eu mes 11 joueurs à leur meilleur niveau en même temps dans 6 matchs. 6 sur 1500. »

Les mots sont signés de Sir Alex Ferguson lui-même. L’ancien coach de Manchester United veut exprimer par là le fait que dans tout sport collectif, ce qui compte c’est avant tout l’unité. Quand plusieurs joueurs ne sont pas dans un bon jour, le reste les supplée et c’est tout le collectif qui en profite.

Des erreurs il y en a eu dans ce match. Par Valentin Lamoulie tout d’abord qui alors que Felipe Costa de Souza vient d’ouvrir la marque quelques minutes plus tôt.Valentin le sauveur de son équipe les matchs précédents, celui qui comblait les absences de ses coéquipiers par ses arrêts clés récupère le ballon en défense, crochète un attaquant adverse puis voit Abdallah Madouni des Stingers de Concordia débouler devant lui. Dégager? Crocheter? Passer? Ah non!!!!!! La scène qui suit voit le gardien Citadins nager sur le turf du Concordia Stadium puis s’écrouler. Concordia vient d’égaliser suite à un ballon dégagé sur Abdallah Madouni qui n’en espérait pas moins. La suite c’est un coup franc magistral d’Amadou Lam et voilà comment en 10 minutes on peut passer de héros à zéro.

Un entraîneur n’a jamais fait gagner un match

Dans le livre Secrets de Coachs de Daniel Riolo, celui-ci interroge plusieurs coachs qui livrent leur réaction et leurs anecdotes à cette phrase prononcée par Michel Platini.

Ok où est le rapport me direz-vous. Et bien c’est parce que ce match Concordia-Uqam s’est joué sur le banc plus que sur le terrain.

Le coaching gagnant de Christophe Dutarte, le poker menteur de François Bastien.

Menés 2-1 à la demie qui plus est en partie par la faute du symbole de leur invincibilité actuelle dans la saison, les Citadins dès la reprise observent puis passent en 3-5-2 puis 3-3-4 au moment ou Laurent Palacio-Tellier cède sa place à l’inconnu de l’étape Joderic Sedjro, 2 entraînements dans les jambes, aucun match RSEQ universitaire et la lourde tâche d’aider l’équipe à égaliser. Entre temps Karl Gouabé à fauché Kévin Le Nours dans sa surface et James Louis-Jeune a envoyé le pénalty dans les nuages. Entré en jeu et très en jambes la recrue Sedjro convertit dans un but vide un arrêt mal repoussé par la défense des Stingers. Pendant ce temps du côté de l’équipe hôte, on désire ne pas laisser filer les 3 points synonymes d’élimination des séries. C’est à ce moment que le staff des Stingers commet une erreur qui va lui coûter le gain du match. Faisant sortir Olivier Georges son défenseur le plus rapide pour Abdallah Madouni son attaquant. Il abandonne de facto le couloir gauche à Felipe Costa de Souza qui s’en va tranquillement servir Simon-Pierre Côté-Kougnima qui malgré le retour de José Prida inscrit le but de la victoire à la 93e minute. Le reste c’est Concordia qui pousse, mais c’est l’UQAM qui résiste et s’enfuit avec les 3 points.

Le reste de l’actualité c’est Laval qui s’offre Mc Gill au stade Molson et l’UdeM qui après sa défaite au stade Gilles-Doucet face à l’UQTR joue sa survie la semaine prochaine au stade Molson face aux Redmen. Tout autre résultat qu’une victoire et ce serait l’élimination avant les séries. Pour la première fois en 15 ans…